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Classement des crus bourgeois Actes de malveillance dans le Médoc

BORDEAUX, 18 sept (AFP) - Les vignes de Château Tour-Blanche, un cru bourgeois de Saint-Christoly-de-Médoc, propriété du président du Syndicat des crus bourgeois du Médoc, ont été l'objet d'un acte de malveillance, des pochons remplis de gazole ayant été découverts sur trois rangs alors que les vendanges battent leur plein.

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Les pochons, une dizaine accrochés dans la nuit de mardi à mercredi avaient été dissimulés dans le feuillage des vignes, a indiqué jeudi à l'AFP le propriétaire du domaine viticole, Dominique Hessel.

Cet acte de vandalisme n'a eu aucune incidence sur l'ensemble de la vendange, les rangs souillés par le gazole et récoltés par une machine n'ayant pas été mélangés aux autres vendanges, a-t-il précisé.

Les pochons étaient toutefois destinés "à détruire une partie de ma vendange", s'est indigné M. Hessel, pour qui cet acte, "un règlement de comptes", émane sans aucun doute "de personnes mécontentes du classement" des crus bourgeois dans le Médoc, qu'il a contribué à organiser et qui a été publié au Journal Officiel fin juin.

Ce classement a attribué à 247 châteaux les dénominations "crus exceptionnels" (9), "crus bourgeois supérieurs" (87) et "crus bourgeois" (151). Mais 480 châteaux s'étaient portés candidats, et la publication du classement a provoqué la grogne de certains exclus, qui ont déposé un recours auprès du Conseil d'Etat, selon le Syndicat des Crus bourgeois du Médoc.

Depuis juin, c'est la troisième fois que les vignes du président du Syndicat, membre par ailleurs du jury du classement, sont la cible d'actes de vandalisme. A deux reprises, des fils de fer de levage ont en effet été sectionnés, a indiqué M. Hessel, qui a porté plainte auprès de la gendarmerie de Lesparre.

Les pochons ont été découverts par un ouvrier du domaine, intrigué par une forte odeur de fuel qui se dégageait de la benne, alors que deux rangs sur trois avaient été ramassés par la machine à vendanger.

"On a détruit cette vendange", a poursuivi M. Hessel. "On a pu laver la machine et repartir sans qu'il y ait aucune incidence. Mais les dégâts auraient pu être considérables si toute une cuve avait été contaminée".


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